Nicolas Hulot a préféré prendre les devants. Il est venu démentir sur BFMTV les rumeurs qui circulaient depuis plusieurs jours concernant des accusations de harcèlement sexuel. Le ministre de la transition écologique, qui a été informé de la possible publication d'un article de presse, a dénoncé des « accusations ignominieuses ».
A quelques jours d'intervalle, il procède de la même manière que Gérald Darmanin, le ministre de l'Action et des Comptes publics, qui avait révélé mi-janvier sur une radio être l'objet d'une accusation de viol.
Deux opérations déminage en amont pilotées en accord avec Matignon et l'Elysée et qui ont toutes deux été accompagnées de l'affirmation du soutien d'Edouard Philippe. Dans le cas de Gérald Darmanin, il avait assuré que son ministre conservait « toute sa confiance ». Ce matin, à l'issue du Conseil des ministres, Matignon a fait savoir que le chef du gouvernement n'avait « aucune raison de douter de la parole » de Nicolas Hulot.
Le gouvernement fait bloc
A ce stade, la stratégie de l'exécutif est de se retrancher derrière le respect strict du principe de la présomption d'innocence pour défendre deux poids lourds du gouvernement. La question des conséquences politiques de ces affaires se posera seulement si l'un des ministres est mis en examen. Il devra à ce moment-là quitter le gouvernement.