Aucune annonce concrète après environ deux heures de réunion sous les ors du ministère de la Justice place Vendôme : augmentation de salaire, nouvelles embauches, il n'y a pas d'avancée sur ces revendications.
Emmanuel Baudin du syndicat FO-Pénitentiaire s'impatiente : « On s'attendait vraiment à ce qu'elle (la ministre de la Justice, Nicole Belloubet NDLR) ait travaillé ce week-end pour nous apporter une enveloppe, des chiffres. Il n'en est rien. Je lui ai dit, je pense qu'elle est très mal conseillée par des gens qui lui disent qu'ils vont réussir depuis 10 jours à essouffler le mouvement et faire qu'on s'arrête. Ces gens se trompent. Donc on va continuer jusqu'à ce qu'on obtienne gain de cause. On appelle au dépôt de clefs. Les agents doivent ne pas aller travailler et rester devant les portes. Et nous, on ne va pas céder », assure-t-il.
Et les négociations qui se poursuivront mardi ne s'annoncent pas simples. D'abord sur les indemnités du personnel pénitentiaire, FO réclame 200 millions d'euros supplémentaires. Trop élevé pour la ministre de la Justice.
Par ailleurs, les syndicats demandent la création de nouveaux postes de gardiens de prison, jusqu'à 2 500. La semaine dernière Nicole Belloubet avait proposé d'en créer 1 100 : « 1 100 emplois sur 4 ans, c'est déjà un effort conséquent. Donc je vais voir ce que je peux proposer, mais je ne suis pas certaine de pouvoir faire des efforts beaucoup plus considérables de ce point de vue là », a-t-elle dit.
Statu quo donc, après cette première table ronde. Les syndicats espèrent faire pression et promettent de durcir le mouvement dès lundi soir.
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