Emmanuel Macron annonce un «plan global» pour les prisons «avant fin février»

La ministre de la Justice Nicole Belloubet, se rendra mardi 16 janvier dans la prison de Vendin-le-Vieil, près de Lens, dans le Pas-de-Calais. C'est de cet établissement qu'est partie la mobilisation des surveillants pénitentiaires qui touche plus de 90 prisons sur les 188 que compte la France. A l'origine, l'agression, jeudi dernier, de trois surveillants par un détenu jihadiste. Barricades de palettes, pneus enflammés, l'objectif est désormais de perturber le plus possible le fonctionnement quotidien des prisons. Lundi, le président de la République a annoncé un « plan global » pour les prisons.

Quelques heures seulement après le lancement de l'opération « prison morte » à l'appel de trois syndicats, Emmanuel Macron s'est exprimé sur les conditions de détention en France. Il a souligné les difficultés qu'engendre la surpopulation, aussi bien pour les détenus que pour le personnel.

« Indigne ce taux d’occupation de 139%, indigne les matelas au sol, indigne les conditions de travail des personnels pénitentiaires. Pour autant, cette surpopulation est un symptôme et je ne veux pas une réforme qui ne cherche qu’à faire tomber la fièvre plutôt que de s’attaquer à la maladie », a-t-il déclaré.

Profitant de son discours lors de l'audience de rentrée de la Cour de cassation, lundi, Emmanuel Macron a également fait une promesse : « J’ai demandé à ce qu’un plan pénitentiaire global me soit soumis avant la fin de février 2018 qui concerne non seulement les questions immobilières, mais les personnels pénitentiaires, qu’il s’agisse des personnels de surveillance ou des personnels de probation ou d’insertion. »

Un plan global remis au chef de l'Etat avant fin février. Un moyen peut-être aussi, à la veille de la visite de la garde des Sceaux Nicole Belloubet dans la prison de Vendin-le-Vieil, de calmer les esprits au sein du personnel pénitentiaire.

(Re) lire : Etat d’urgence pour les prisons françaises

Partager :