Il fallait sortir de l'impasse assure le ministère de la Justice. En 2016, 34 000 téléphones portables ont été saisis par l'administration pénitentiaire. Leur utilisation est illégale, mais il est difficile de lutter contre leur prolifération.
Les smartphones sont particulièrement dangereux, car ils peuvent servir à transférer des vidéos. La solution donc, ce sont des téléphones fixes. Les détenus pourront appeler certains numéros seulement. L'administration pénitentiaire aura accès à toutes leurs communications qui seront enregistrées et numérisées. Sauf en cas d'appel avec un avocat.
L'entreprise qui installera les lignes fixes devra aussi assurer le brouillage des réseaux mobiles en utilisant de nouvelles technologies.
Le ministère de la Justice insiste : plus de contact avec les proches pour un détenu c'est plus de réinsertion à la clé. Il y avait déjà quelques téléphones fixes en prison, mais seulement dans les coursives et sous la surveillance d'un gardien.
Le dispositif sera financé par les détenus. Ils paieront leurs communications à la minute. L'entreprise aura un an pour équiper les 50 000 cellules françaises.
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