La marge de manoeuvre resserrée de Wauquiez pour incarner l'opposition à droite

Largement élu dès le premier tour à la tête des Républicains début décembre, Laurent Wauquiez voit se profiler une année 2018 pleine de défis pour tenter de replacer la droite dans son rôle de principal opposant au gouvernement, après l'échec de François Fillon à la présidentielle et la nomination du juppéiste Edouard Philippe à Matignon. La marge de manoeuvre du nouveau patron de LR semble toujours très étroite, d'autant plus que son leadership est contesté au sein même de son propre parti.

Laurent Wauquiez en est convaincu « les valeurs de la droite sont les valeurs centrales de la France ».

La droite républicaine a donc vocation, estime-t-il, à redevenir très vite la principale opposition de l'exécutif, loin des « caricatures de la France insoumise et de l'extrémisme du Front national ». La tâche s'annonce pourtant extrêmement compliquée pour le nouveau patron de la droite, alors que l'aile modérée de sa famille politique menace toujours de faire dissidence - Xavier Bertrand a déjà claqué la porte du parti et, certains comme Alain Juppé ou Christian Estrosi ne cachent plus leur sympathie pour l'actuel gouvernement.

Mais le plus ardu reste sans doute de trouver à quoi s'opposer, face à un gouvernement dirigé par un Premier ministre de droite. La grande majorité des députés LR a déjà voté à l'automne la réforme du code du travail, il leur sera difficile en janvier de s'opposer au projet de loi sur l'immigration, comme il leur sera difficile également de ne pas soutenir l'évacuation de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes.

Reste le social, et la question de la hausse de la CSG qui devrait mécontenter notamment les retraités. La droite devrait s'en emparer en espérant que la grogne fasse vaciller les cotes de confiance toujours très hautes du président et du gouvernement. Et redonne un peu d'oxygène à l'opposition.

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