« Je pense qu'il faut faire ce qu'on a dit... » Le tête-à-tête commence dans le bureau du président. Emmanuel Macron et le journaliste de France 2 sont tous les deux debout, se parlent sans regarder les nombreuses caméras mobiles. Et ils marchent, traversant les salons de l'Elysée.
Du jamais vu dans l'histoire des interviews du chef de l'Etat. Emmanuel Macron n'est pas assis derrière une table. Il bouge, donnant l'image d'un président en mouvement. Sur le fond, pas de questions incisives. On est plus dans le registre de la conversation. Le président fait la pédagogie de sa politique et de son action pour le climat.
« Décider de prendre le leadership sur ces sujets, c'est d'abord, je crois profondément, retrouver ce qui est le destin français. »
Dans l'escalier, entre les questions du nucléaire et de la loi travail, les deux hommes parlent décoration :
Laurent Delahousse : « Là avant, il y avait des visages... Moi, je me souviens du général De Gaulle...
Emmanuel Macron : C'est exact
- Pourquoi ils ne sont plus là ? C'était le passé ?
- Non pas du tout. Parce que quand on est président de la République, on s'inscrit dans une histoire... »
Nous voici maintenant à l'entrée de l'Elysée. Comme si Emmanuel Macron raccompagnait Laurent Delahousse à la porte. Comme s'il recevait, chez lui, un invité de passage.
Le chef de l'Etat a voulu se montrer accessible, dynamique dans cette discussion intimiste, presque amicale. Et finalement sans risque pour Emmanuel Macron.