Avec notre envoyée spéciale à l'Elysée, Anne Soetemondt
Lorsqu'il prend la parole après 45 minutes d'entretien, Emmanuel Macron choisit ses mots. Le chef de l'Etat français insiste sur la nécessité d'un Irak stable et donc uni, tout en rappelant l'attention qu'il porte aux revendications kurdes. Le président tente une nouvelle fois de jouer le médiateur. « Aujourd'hui, la France appelle à ce qu'un dialogue national constructif puisse s'enclencher en Irak », dit-il.
Un dialogue qui pour fonctionner a besoin d'engagements des deux parties, insiste Emmanuel Macron. Deux mois après l'organisation très critiquée d'un référendum d'indépendance, le Premier ministre kurde lâche du lest. « Nous sommes prêts à entamer une négociation nationale avec l'Irak, on est pour la Constitution et l'intégrité de l'Irak », répond Nechirvan Barzani.
Intégrité de l'Irak
Tourner la page du référendum en reconnaissant l'intégrité de l'Irak,
en laissant Bagdad contrôler toutes les frontières extérieures, l'exécutif kurde donne des gages.
La balle est désormais dans le camp de Bagdad, explique l'Elysée. Les autorités irakiennes sont attendues notamment sur la question des transferts financiers. Un dossier qui pourrait être abordé dès la semaine prochaine lors d'une réunion dans la capitale irakienne.