« La sûreté de l'ensemble du parc nucléaire français est globalement satisfaisante. » C'est le verdict du président de l'ASN. Pierre-Franck Chevet pointe cependant des dysfonctionnements locaux.
La centrale nucléaire du Tricastin par exemple, dans la Drôme. Ses 4 réacteurs sont à l'arrêt depuis fin septembre. L'Autorité de sûreté nucléaire avait alors jugé trop fragile une digue protégeant l'installation. Depuis, EDF a mené les travaux nécessaires, les vérifications sont en cours, et l'ASN devrait se prononcer dans les jours qui viennent pour autoriser le redémarrage des réacteurs.
Risque de pénurie
La question est lourde de conséquences, car l'hiver approche et pour que la production électrique suive la consommation, il faudra que la grande majorité des installations soient disponibles. Ce n'était pas le cas l'an dernier et « nous ne sommes pas passés loin de la pénurie », a indiqué Pierre-Franck Chevet.
Si la situation générale est donc aujourd'hui plutôt bonne, à horizon plus lointain, l'Autorité de sûreté nucléaire a des motifs d'inquiétudes. Avec en premier lieu la santé financière des opérateurs industriels, EDF et Areva, qui sont en difficulté, alors que d'importants chantiers se profilent, comme l'éventuel prolongement de la durée de vie des centrales françaises, avec des normes de sûreté relevées.