Ce site internet, qui reliera sous anonymat les victimes de violences sexistes et la police, sera sans doute l'outil le plus efficace de toutes les annonces faites dans ce grand plan national.
Delphine Zenou s'en félicite, elle qui travaille auprès d'un préfet de région et qui constate chaque jour la difficulté d'oser porter plainte.
« Simplifier la prise de plainte, ça c’est extrêmement important et c’est demandé depuis très longtemps pour les victimes qui vont d’abord aux urgences quand il y a quelque chose à constater et qui ensuite peuvent être amenée à prendre du temps avant de retourner dans les services de police pour déposer plainte. Et on sait que pour les victimes de violences, c’est de la souffrance de répéter ce qui ne leur permet pas toujours de déposer plainte comme quand on est face à un autre acte de délinquance classique et ordinaire qui ne vise pas l’intimité », résume Delphine Zenou.
Fatima Bénomar faisait partie des invitées à l'Elysée. En tant que militante féministe, elle regrette le manque d'argent, soit 420 millions d'euros annoncés sur des budgets déjà existants.
« C’est vrai qu’on a fait toute une campagne pour demander le milliard. En fait, un milliard c’est ce que vient de débloquer l’Espagne contre juste les violences conjugales que subissent les femmes », souligne-t-elle.
Le délai de prescription pour les viols et violences sexistes sera allongé. De 20 ans aujourd'hui, il passera à 30 ans en cours d'année prochaine.
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