Il y a 500 000 tombes de soldats morts pour la France réparties dans tout le pays. Cependant, ce patrimoine disparaît en silence.
« En 1920, en France, nous étions face à 1,4 million de morts. Plus de 300 000 [coprs] ont été restitués aux familles. Ces combattants ont été inhumés généralement dans des tombes familiales. Ces tombes [des concessions NDLR] ont une durée de quinze ans, quarante ans, cinquante ans, quatre-vingt-dix-neuf ans. Tous ces soldats morts pour la France inhumés dans des caveaux familiaux sont donc appelés à disparaître et rejoindre les fosses communes », explique Serge Barcelini, le président de l'association nationale du souvenir français.
S'il n'y a pas de chiffres précis, on sait cependant qu’il s’agit d’un phénomène d'ampleur contre lequel Serge Barcelini entend lutter avec l'aide notamment des nouvelles technologies.
« La géolocalisation est à la fois une réponse pour la pédagogie de la mémoire, pour la transmettre. Mais c’est aussi une réponse pour stabiliser, enraciner, les tombes dans les lieux où elles sont », explique-t-il.
L'association Le souvenir français entend ainsi géolocaliser les tombes de tous les soldats morts pour la France. Les premières le seront à partir de ce samedi 11 novembre.