Emmanuel Macron en chemise blanche, déambulant dans les rues de Cayenne et dialoguant avec les habitants. Voilà l'image que le président voulait donner de sa visite dans l'un des territoires les plus pauvres de France.
Détendu, notamment lorsqu'il discute avec un groupe de jeunes et sent l'odeur du cannabis. « Dis donc, il y en a qui fument pas que des cigarettes. » « J'ai encore du nez », s'amuse Emmanuel Macron.
Samedi, le président a rappelé qu'il voulait en finir avec une relation entre la France et son territoire amazonien faite de « promesses non tenues ». Indiquant vouloir ouvrir une nouvelle page et lutter contre l'immigration et l'insécurité. Mais il ne s'agit pour l'instant que de promesses.
Les mesures annoncées restent à concrétiser, mais elles ont déjà plutôt convaincu le président du Medef local Stéphane Lambert.
Tension et contestation
Certains membres du collectif Pou Lagwiyann dékolé (Pour que la Guyane décolle), qui porte la contestation, n'ont pas souhaité rencontrer le chef de l'Etat qui n'a pas pris conscience des problèmes qui touchent la Guyane, disent-ils.
Dans la nuit de vendredi à samedi, une manifestation devant la préfecture de Cayenne a dégénéré, obligeant les CRS à utiliser du gaz lacrymogène.
Des images qui témoignent, loin de la communication présidentielle, des tensions qui persistent en Guyane.
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