« On nous demande encore un effort » alors qu'« on n'est pas des nantis » : quelques milliers de retraités ont fait passer ce message en manifestant dès jeudi matin dans plusieurs villes en France pour protester contre la hausse de la CSG, à l'appel de neuf organisations syndicales et associations.
En dehors de Paris, les cortèges les plus importants ont réuni environ 2 000 personnes à Bordeaux, 850 à Toulouse et 700 à Brest, selon la police, ou encore 1 000 à Rouen (chiffre organisateur). Ils étaient également quelques centaines à Rennes (250), Reims (300), Strasbourg (300) et Besançon (400 à 700 personnes selon les sources).
Huit million de retraités touchés par une augmentation de la CSG
Près de 60% de retraités, soit 8 millions de personnes, seront touchés l'an prochain par l'augmentation de 1,7 point (+26%) du taux normal de la CSG. Cette hausse entraînera une perte de 204 euros par an pour les retraités qui touchent une pension mensuelle de 1 000 euros et de 408 euros pour ceux qui reçoivent 2 000 euros, selon les organisateurs de la journée (les syndicats de retraités CGT, FO, CGC, CFTC, FSU, Solidaires, FGR, et les associations UNRPA, LSR).
La mesure doit servir à compenser la suppression des cotisations chômage et maladie pour les salariés du secteur privé. Un « effort » demandé par Emmanuel Macron aux « retraités les plus aisés » pour « récompenser le travail » en redonnant du pouvoir d'achat aux actifs.
Pour une partie des retraités, il sera atténué par la baisse de la taxe d'habitation, a fait valoir le président. Elle ne concerne pas les 40% des retraités les plus modestes, exonérés ou soumis à la CSG à taux réduit.
(Avec AFP)