La crise a laissé des traces. Le recadrage devant les plus hautes autorités du chef d'état-major des armées, la veille de la fête nationale, puis sa démission quelques jours plus tard, a constitué une première.
Emmanuel Macron essaye à présent de minimiser un évènement qui a fortement contribué à sa baisse de popularité dès le mois de juillet. Au ministère de la Défense on souligne que si le budget est amputé de 850 millions d'euros cette année, un effort « sans précédent » sera consenti l'an prochain avec un budget porté à 34,2 milliards d'euros soit 1,8 milliard d'euros supplémentaires*, dont 650 millions de surcoûts liés aux opérations extérieures.
Surchauffe, régénération des hommes et du matériel, une pause dans les opérations est peut-être devenue nécessaire note-t-on à la Défense. Début octobre les travaux de la révision stratégique seront remis, puis une nouvelle loi de programmation militaire sur 7 ans lancée en 2018.
Des nouvelles têtes aussi à tous les étages. Emmanuel Macron a remplacé les principaux dirigeants dans les agences de renseignements et à la Direction générale de l'armement (DGA). A la commission de défense, c'est le député LREM Jean-Jacques Bridey qui a succédé à la socialiste Patricia Adam. Il compte garder le cap vers les 2% du PIB consacré à la défense, mais pas avant 2025 il l'aura l'occasion de le redire durant ces universités.
*Note : Ensuite, le budget devrait augmenter de 1,6 milliard par an, mais à ce rythme, à la fin du mandat présidentiel en 2022, il restera encore plus de 10 milliards à trouver (en 3 ans) pour atteindre les 2% du PIB promis par Emmanuel Macron. L'objectif reste d'atteindre 2% du produit intérieur brut, soit 50 milliards en 2025.
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