Sept mille soldats et 3 000 réservistes ce n'est pas pertinent pour certains experts, ça ne l'est pas non plus pour Ugo Bernalicis, jeune député de La France insoumise (LFI).
« On est pour diminuer progressivement les effectifs de l’opération Sentinelle pour les réduire à néant et y substituer des forces civiles sur le territoire ou des forces de police et éventuellement de gendarmerie. Parce que l'on fait l’analyse aussi que ce n’est pas bon de ne pas mettre de frontière stricte entre la sécurité intérieure et la sécurité extérieure. »
Mais Sentinelle, c'est, pour beaucoup à droite, indispensable. Le député Les Républicains (LR) Eric Ciotti, l’estime, il ne faut pas baisser la garde.
« Ce dispositif Sentinelle a fait preuve de son efficacité, il faut le maintenir et il ne faut pas l’alléger. »
Efficace l'opération Sentinelle, c'est aussi l'avis du député de gauche Olivier Falorni. Un dispositif qui doit néanmoins être accompagné d'autres forces de sécurité.
« Moi je pense que les militaires de l’opération Sentinelle font très bien leur travail. Qu’ils jouent un rôle important, que ce soit à Paris ou en province, mais il faut assurer la surveillance par le biais du renseignement. »
Malgré les critiques, la fin de Sentinelle n'est pas à l'ordre du jour. Emmanuel Macron avait annoncé en juillet une refonte « en profondeur » de l'opération Sentinelle. Après l'attaque contre des militaires à Levallois-Perret ce mercredi, l'opération concentre donc à nouveau les critiques. Mais le député de La République en Marche (LREM) Stanislas Guérini est prudent. Il ne veut pas s'exprimer sous le coup de l'émotion, dit-il.
« Remettre à plat le dispositif »