Michel Mercier savait sa future arrivée rue de Montpensier délicate vendredi dernier Le Conseil constitutionnel avait publié un communiqué sec, glacial, interprété par certains même comme une forme de pression.
« C'est au Conseil constitutionnel d'apprécier si l'un de ses membres a manqué à ses obligations » et d ajouter que le Conseil constitutionnel peut « le cas échéant, constater la démission d'office de l'un de ses membres ». Jamais pourtant un Sage n a été radié par ses pairs.
Pesait aussi pour Michel Mercier cette inquiétude au sommet de l'Etat. Selon le Canard Enchaîné, l'Elysée avait décidé de retarder la date de prestation de serment du sénateur devant Emmanuel Macron. Comprendre : la présidence souhaitait donner du temps au temps avant de trancher sur le sort du sénateur centriste, une semaine après le vote de loi sur la moralisation sur la vie publique.
L'Elysée espérait surtout avoir tourné la page du tout premier scandale du quinquennat. Trois ministres ont déjà quitté le premier gouvernement d'Edouard Philippe : François Bayrou, Marielle de Sarnez et Sylvie Goulard, tous sous le coup d'une enquête préliminaire pour emplois fictifs.