France: Edouard Philippe, un Premier ministre dans l'ombre du président?

Atterrissage brutal pour l’exécutif. La cote de confiance du président a chuté sévèrement, celle du Premier ministre aussi, Edouard Philippe, qui a bien du mal à exister et à peser.

Son tout premier catalogue d’annonces avait déjà été écorné quelques jours après par le président et ce n'était pas n'importe lequel : son discours de politique générale, le moment fort d'un Premier ministre.

A quelques semaines d'une rentrée qui s'annonce mouvementée, Edouard Philippe tente de trouver un peu d'espace et précise dans une interview au journal Le Parisien ce vendredi 4 août, le calendrier des mois à venir :10 milliards de baisse d'impôt pour le budget 2018 débattu cet automne et la présentation de la réforme du Code du travail le 31 août.

Un peu d’espace et d'autorité aussi : « Je ne suis pas là pour faire plaisir à tel ou tel, seule l’efficacité compte », dit le Premier ministre qui assure avoir « d'excellentes relations de travail avec le président, extrêment fluides » et même « chaleureuses ».

Sur les couacs au gouvernement et à l’Assemblée, le chef du gouvernement se veut détendu. C'est tout juste s'il concède « on peut toujours s'améliorer, c'est vrai pour le Parlement, pour le gouvernement et pour moi ». Edouard Philippe, à qui certains dans son camp reprochent une trop grande discrétion, quand d'autres ministres confient dialoguer directement avec l'Elysée et ignorer Matignon.

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