Premier acte de la refondation du Parti socialiste : ne pas voter la confiance au gouvernement le 4 juillet. C’est ce qui sera proposé au Parlement du parti samedi 24 juin.
« Le message est simple : oui nous voterons contre la confiance à Edouard Philippe. Le Parti socialiste est dans l’opposition à La République en marche. La République en marche a cherché à éliminer tous les députés socialistes et a presque réussi. Les choses sont très claires », assure le député Luc Carvounas.
« Discipline collective »
Cependant, des députés socialistes, comme Manuel Valls, veulent s’inscrire dans la majorité présidentielle. Pour François Kalfon, membre du bureau national, leur place n’est plus au PS. « Un député, un parlementaire qui se prononcerait pour la confiance à ce gouvernement, ne ferait plus partie de notre famille politique, de lui-même », explique-t-il.
« Il faut remettre de la discipline collective », abonde un autre socialiste. Le bureau national, qui a réuni environ 80 participants pendant plus de quatre heures, s'est par ailleurs accordé pour renvoyer à un second conseil national, le 8 juillet, la décision sur la composition de la direction collégiale intérimaire destinée à prendre le relais de Jean-Christophe Cambadélis. Le premier secrétaire avait annoncé dimanche son départ après la « déroute » du PS aux législatives. Il a proposé que cette direction collégiale élabore une feuille de route pour la refondation du parti, à soumettre au vote militant d'ici la rentrée.