Jacqueline et Marcel Jacob devrait assister à l’audience. Agés de 72 ans, ils sont privés de liberté depuis leur interpellation à leur domicile, mercredi dernier, à quelques kilomètres seulement de l’endroit où le corps du petit Grégory avait été retrouvé, le 16 octobre 1984. Quarante-huit heures de garde à vue et un placement en détention provisoire, que leurs avocats contestent devant la chambre de l’instruction de la cour d’appel.
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Si le parquet a requis ce placement en détention, 32 ans après les faits, c’est pour « libérer la parole » d’éventuels témoins dans cette affaire faite de rancœurs et de rivalités familiales. Marcel et Jacqueline Jacob sont mis en examen, soupçonnés d'avoir participé à l'enlèvement et à la séquestration de Grégory.
Audience à huis-clos ?
Mais pour leurs avocats, cette détention est « totalement anormale ». « Il n’y a rien, absolument rien de nouveau » dans le dossier, estime Stéphane Giu-Ranna, l’avocat de Marcel Jacob.
Selon lui, les époux Jacob n’ont rien à cacher. Il assure, d’ailleurs, qu’il s’opposera à ce que l’audience se tienne à huis-clos. Une demande qui pourrait être formulée par le parquet pour éviter que certains éléments de l’enquête, tenus secrets jusqu’ici, soient rendus publics.