« Le verre est au trois quarts vides » : le sénateur Roger Karoutchi est lucide sur la déroute de son parti. La droite pourrait connaître le pire score de son histoire sous la Ve République. Alors ce lundi 12 juin, la réunion du bureau politique avait des airs de thérapie de groupe. À la sortie, tous les responsables ont relancé l'appel au sursaut des abstentionnistes. Appel également à ne pas laisser tous les pouvoirs aux mains d'Emmanuel Macron.
D'autres comme le maire de Meaux, Jean-François Copé, pensent déjà à l'après second tour. Pour eux, il faudra reconstruire, recomposer un parti divisé entre son aile droite et son aile Macron-compatible. Mais la grande explication entre les deux sensibilités attendra lundi 19 juin prochain.
D'ici là, la droite va tenter de limiter la casse au maximum, autrement dit de rester au dessus de la barre symbolique des 100 députés. François Baroin va enchaîner les déplacements pour tenter de sauver ce qui peut encore l'être. Pour résumer l'état d'esprit de la famille, une élue fait référence au film Les Bronzés : « On est les Jean-Claude Dusse de la droite, sur un malentendu, ça peut marcher ».