Ce qui est certain, c'est que l'opération rapporte gros aux caisses de l'Etat. En tout, 1,8 milliard d’euros issus des contraventions en circulation ou en stationnement. Plus de la moitié provient directement des radars automatiques, ceux qui vous flashent sur les routes ou ceux posés près des feux rouges et des passages à niveau.
De quoi satisfaire la Cour des comptes qui salue une augmentation des recettes positive pour le budget de l'Etat. Sauf que l'institution garante de la bonne gestion des deniers publics émet aussi quelques critiques.
Alors que le nombre de décès sur les routes a encore augmenté en 2016, - 3 500 , la Cour estime que la moitié des recettes des amendes prélevées ne contribuent pas à l’objectif gouvernemental de lutte contre l’insécurité routière, notamment via l'amélioration des infrastructures par les collectivités territoriales.
Une partie de cette manne n'est pas traçable et les Sages ont du mal à évaluer si l'argent contribue vraiment à améliorer la sécurité des citoyens. Pour l'association « 40 millions d'automobilistes », c'est la preuve que l'instauration des radars pour lutter contre l'insécurité routière est « un gros mensonge ».