La justice ouvre une enquête sur les assistants parlementaires du MoDem

Le MoDem aurait-il rémunéré ses employés grâce à la réserve parlementaire européenne ? Le parquet de Paris vient d’ouvrir une enquête préliminaire, confiée à l’office anticorruption de la police judiciaire.

A l’origine de l’enquête, un courrier adressé à la justice mercredi 7 juin. Dans cette lettre de dénonciation, un ancien employé du MoDem explique qu’il était en partie rémunéré en 2011 sur l’enveloppe parlementaire de Jean-Luc Bennahmias, eurodéputé centriste pour le Sud-Est.

Or cet ancien salarié, qui tient à rester anonyme, explique qu’il exerçait l’intégralité de ses fonctions au siège du MoDem à Paris et qu’il n’a jamais mis les pieds dans la circonscription du député européen, pas plus qu’au Parlement européen à Bruxelles. Selon lui, le parti de l’actuel ministre de la Justice François Bayrou aurait donc eu recours à des emplois d’assistants parlementaires fictifs.

Cette accusation s’ajoute à celle de l’eurodéputée du Front national Sophie Montel contre 19 de ses collègues au Parlement européen, dont deux du MoDem, qui a valu en mars l’ouverture d’une enquête préliminaire pour abus de confiance. Elle intervient alors que François Bayrou planche actuellement sur la mise en place d’une loi de moralisation de la vie politique.

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De son côté, le MoDem déplore que ce témoignage anonyme cherche à accréditer l’idée qu’il n’aurait pas respecté les règles françaises et européennes. Dans un communiqué, le parti centriste proposait récemment à la justice de consulter tous les contrats de travail et bulletins de salaire de ses employés. Celle-ci va maintenant pouvoir le faire dans le cadre de cette enquête dans les jours qui viennent.

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