Il n'est pas encore minuit, ce 14 juillet 2016. La course meurtrière de Mohamed Bouhlel s'est achevée depuis moins d'une heure, sur la promenade des Anglais, à Nice. Et déjà, la polémique s'installe. Dans les médias, Christian Estrosi évoque des mesures de sécurité insuffisantes de la part de l'Etat. Et notamment une présence sous-dimensionnée de la police nationale, selon l'ancien maire de Nice.
Dix jours plus tard, la polémique enfle lorsque le Journal du dimanche publie l'interview de la responsable de la salle vidéo de la police niçoise. Sandra Bertin affirme avoir subi des pressions de la part du ministère de l'Intérieur, avoir été « harcelée » alors qu'elle rédigeait son rapport pour y mentionner la présence de la police nationale à deux positions spécifiques. Une présence que Sandra Bertin affirme n'avoir pas vue sur les vidéos de surveillance.
Pour Bernard Cazeneuve et pour la police nationale, ces affirmations sont « gravement diffamatoires ». « Il n'y a jamais eu un quelconque ordre d'écrire autre chose que ce qu'elle a vu », assure l'avocat de l'ancien ministre de l'Intérieur. Treize jours après l'attentat qui a fait 86 morts, l'Inspection générale de la police avait conclu que le dispositif policier n'était pas sous-dimensionné.