Affaire Ferrand: l’exercice de haute voltige de François Bayrou

En France, pour François Bayrou, le ministre de la Justice à l'origine d'un projet sur la moralisation de la vie publique, l'affaire Richard Ferrand « alourdit la campagne des législatives ». Le ministre de la Justice était interviewé dans le Journal du dimanche (JDD) ce dimanche 4 juin.

Dans le JDD, le garde des Sceaux ne fait pas de commentaire sur l’enquête en cours, le Code de procédure pénale le lui interdit, rappelle-t-il.

Pour autant, François Bayrou ne contredit pas le journal quand on lui fait remarquer que si son texte était en vigueur, Richard Ferrandserait « hors des clous » sur 3 plans : son activité de conseil, sa participation à l’Assemblée à des votes relatifs aux mutuelles et l’emploi de son fils.

« C’est, selon François Bayrou, la preuve que son projet est utile » avant de reconnaître que oui politiquement, l’affaire Ferrand est « une difficulté qui alourdit la campagne ».

François Bayrou se livre ici à un exercice d’équilibriste pour tout à la fois justifier son projet, se montrer solidaire avec son collègue du gouvernement, et admettre en creux que le passé de Richard Ferrand suscite des interrogations légitimes.

L'objectif pour l’exécutif est de tenir jusqu’aux élections. Le Premier ministre a en effet lié le maintien de Richard Ferrand au gouvernement au verdict des urnes. Le ministre de la Cohésion des territoires se représente dans le Finistère.

Richard Ferrand a confié au détour d'une randonnée pédestre : « Je suis confiant dans l'avenir du territoire et dans mes capacités à continuer à le servir ».

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