« Je me méfie beaucoup de la sémantique, parce que, que met-on parfois derrière développement, qu’est-ce qu’on rend durable ? » La méfiance de Nicolas Hulot envers cette expression de « développement durable » ne date pas de hier.
Depuis de nombreuses années, le nouveau ministre français de la Transition écologique et solidaire met en garde contre cet intitulé : « Je me rappelle très bien de la formule que j’avais employée : attention que le développement durable ne soit pas une camomille mielleuse pour mieux nous faire digérer nos excès de civilisation. »
Et il n'est pas le seul à être méfiant. Pour de nombreux écologistes, le « développement durable » est un oxymore, une contradiction, une formule pour permettre de polluer un peu moins pour pouvoir polluer plus longtemps.
Au tout nouveau ministre de redéfinir les actions liées à cette expression. « C’est pour ça que je me méfie des mots, qu’il faut voir ce qu’on met derrière "développement" et derrière "durable". C’est de la sémantique mais c’est bien qu’il n’y ait pas confusion. Il y a des choses qu’il va falloir développer durablement et des choses auxquelles il va falloir renoncer, affirme-t-il. Une civilisation doit choisir ce qui est compatible avec le progrès, ce qui est compatible avec les enjeux climatiques et ce qui ne l’est pas. »
Et pour éclairer ce choix, Nicolas Hulot propose toute une liste d'autres mots : solidarité, diversité, dignité et humilité.