La dernière fois que Vladimir Poutine était attendu à Paris, sa visite avait été annulée. Il devait inaugurer la nouvelle cathédrale orthodoxe et son centre culturel à deux pas de la tour Eiffel, en octobre dernier, mais les tensions diplomatiques autour de la guerre en Syrie en avaient décidé autrement.
Cette fois, l’heure semble au changement de ton. Après une campagne présidentielle française marquée par des soupçons d’ingérence de hackeurs russes et dans laquelle les médias proches du Kremlin ont régulièrement dénigré Emmanuel Macron et pris fait et cause pour Marine Le Pen, Moscou affiche sa volonté de repartir sur de meilleures bases.
Le dossier syrien, sujet brûlant
Il faut « surmonter la méfiance réciproque qui s'est installée ces dernières années », dit le Kremlin. « La Russie est prête à faire le premier pas avec le nouveau président français », expliquait récemment l’ambassadeur russe à Paris. Alexandre Orlov a été très élogieux dans les pages du magazine Challenges envers Emmanuel Macron, qu’il qualifie de « vrai chef d'État, brillant, compétent, intelligent ».
Le président français était pourtant le seul parmi les principaux candidats à ne pas se prononcer pour un assouplissement des sanctions à l’égard de la Russie. Lundi 29 mai à Versailles, les points de désaccord ne manqueront sans doute pas, à commencer par le dossier syrien, le sujet « le plus brûlant », aux dires de l’ambassadeur russe.