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Emmanuel Macron a été élu dimanche président de la République française face à Marine Le Pen. Le candidat d'En Marche!, 39 ans, devient le 8e président de la Ve République avec une victoire très nette sur la candidate du Front national, 48 ans.
Très vite après l’annonce des résultats, la Première ministre du Royaume-Uni Theresa May a « félicité chaleureusement » Emmanuel Macron. Les Français ont fait le choix d'un « avenir européen », s'est de son côté félicité dimanche soir le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker, dans un message de félicitations à Emmanuel Macron sur Twitter.
La chancelière Merkel a salué via un porte-parole une « victoire pour une Europe forte et unie ». Elle a appelé le président élu dans la soirée afin de le « féliciter chaleureusement pour sa victoire ». Ce dernier lui a confirmé qu'il effectuerait rapidement une visite à Berlin.
Paolo Gentiloni, président du Conseil italien, a écrit sur Twitter : « Hourra #Macron président! Il y a de l'espoir pour l'Europe! »
Le président américain Donald Trump, qui avait eu des commentaires élogieux pour Marine Le Pen, a déclaré qu'il avait hâte de travailler avec Emmanuel Macron : « Félicitations à Emmanuel Macron pour sa grande victoire aujourd'hui comme prochain président de la France. J'ai hâte de travailler avec lui ! » a-t-il écrit sur son compte Twitter.
Donald Trump a souvent vanté les qualités de Marine Le Pen pendant la campagne française : une candidate nationaliste, opposée à l'immigration de masse... des idées qui correspondent plus au programme de l'administration Trump, rapporte notre correspondante à Washington, Anne-Marie Capomaccio. Mais le président des Etats-Unis est pragmatique et le très court communiqué de son cabinet rappelle les liens étroits qui unissent la France et l'Amérique. C'est Barack Obama qui a ouvertement soutenu ici la candidature d'Emmanuel Macron, plus proche de la philosophie démocrate. Pour le reste, la presse américaine se félicite de l'élection d'un président français qui a « sauvé l'Union européenne ». Les commentateurs se placent déjà dans la perspective des élections législatives, et se demandent si le président Macron aura la majorité parlementaire nécessaire pour soutenir ses reformes.
La victoire du candidat centriste Emmanuel Macron à la présidentielle française est « une inspiration pour la France et l'Europe », a pour sa part tweeté dimanche soir le Premier ministre grec Alexis Tsipras.
Vladimir Poutine a attendu ce mercredi pour féliciter le président élu. Le président russe se dit prêt à un travail constructif sur les questions bilatérales et internationales et a enjoint Emmanuel Macron à « surmonter la méfiance mutuelle » entre les deux pays.
En France...
Du côté des politiques, François Hollande a joint dimanche soir son successeur et ancien ministre de l'Economie Emmanuel Macron au téléphone pour le « féliciter chaleureusement après sa large victoire », a indiqué l'Elysée.
« En choisissant le plus jeune président de la Ve République, le plus jeune président depuis que la République existe (...) et le plus jeune chef d'Etat de tous les grands pays de la planète, la France envoie au monde et à ceux qui la forment, à ses citoyens, un message incroyable d'espoir. Alors bien sûr on sait que ça ne va pas être facile, que cet espoir justement il faut désormais l'incarner, le porter, le réaliser concrètement, mais c'est un message formidable », a affirmé François Bayrou, président du MoDem et soutien d'Emmanuel Macron.
Le leader de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, a appelé Emmanuel Macron à être « obsédé » par la pensée des démunis au cours de son quinquennat.
Le premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis a salué la victoire d'Emmanuel Macron, qui « est un succès pour la République », tout en jugeant que le score réalisé par le Front national, « déroutant voire inquiétant », était un « appel urgent au rassemblement ».
Rachida Dati (LR), ex-ministre de la Justice sous le gouvernement de François Fillon, a salué « l'exploit » d'Emmanuel Macron, qui sonne aussi comme un « avertissement pour les politiques ». François Baroin, maire Les Républicains de Troyes (Aube) et chargé de mener la campagne des législatives, a déclaré qu'Emmanuel Macron « se retrouve à la tête d'une République fracturée comme jamais (...) Le débat qui va s'engager sera le débat de la levée de l'ambiguïté, pour la clarté ».
Quant au patron du Medef, Pierre Gattaz, il a félicité Macron mais a prévenu que sa tâche était « immense ».
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