Surprenantes et inédites, cette campagne et cette élection l'auront été jusqu'au bout. D'abord parce que ce dimanche soir, l'élu(e) sera forcément le représentant ou la représentante d'un mouvement politique qui n'est jamais entré à l'Elysée. L'un d'entre eux a même été créé il y a à peine un an.
Surtout, et c'est le plus surprenant, les deux grands partis de gouvernement de la cinquième république, la droite et la gauche traditionnelles, sont d'ores et déjà éliminés. La gauche n'aura jamais pu surmonter le renoncement du président sortant, encore une première, pour cause d'impopularité persistante. Quant à la droite, à laquelle la victoire a longtemps été promise à la suite d'une primaire réussie, elle ne s'est pas remise des révélations sur le candidat qu'elle s'était choisi.
De là à dire que le clivage gauche droite est mort, il y un pas qu'il serait très imprudent de franchir. Les intéressés ne veulent d'ailleurs pas y croire et ont bien l'intention de le prouver lors des élections législatives de juin, véritable troisième tour qui commencera dès que sera connu le nom de celui ou de celle qui entrera à l'Elysée.
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