Ce week-end, la candidate d’extrême droite a enterré sa promesse de consulter rapidement les Français sur la sortie de la zone euro. Un revirement alors que Marine Le Pen répétait en boucle depuis des semaines qu’un référendum sur la question aurait lieu dans les six mois après son accession à l’Elysée.
Signe annonciateur, ces derniers temps, elle ne faisait plus qu’effleurer cette question de la sortie de l’euro dans ses meetings. Un sujet qui n’apparaît plus non plus dans sa profession de foi.
Au Front national, on affirme désormais que la question de la monnaie n’est plus un sujet central, après avoir pourtant assuré l’inverse pendant des années. Comment expliquer un tel changement de pied ? Officiellement, Marine Le Pen aurait mis de l’eau dans son vin après ses échanges avec Nicolas Dupont-Aignan. Leur accord stipule d’ailleurs que la transition de la monnaie unique à la monnaie commune européenne ne serait plus un préalable à toute politique économique.
Du pragmatisme, vante-t-on au FN. Un simple calcul politique en réalité. Nettement distancée dans les sondages, Marine Le Pen tente là un coup de poker en remettant en cause l’une de ses principales promesses. Objectif : rassurer, en particulier les retraités, majoritairement rétifs à la sortie de l’euro.