Avec nos envoyés spéciaux à Villepinte et place des Pyramides à Paris, Pierre Firtion et Anthony Lattier
La candidate d’extrême droite a prononcé ce lundi midi un véritable réquisitoire contre Emmanuel Macron.
« Notre adversaire, c’est la finance » a-t-elle lancé devant ses militants réunis à Villepinte, reprenant la célèbre phrase prononcée par François Hollande en 2012. « Mais cette fois notre adversaire, il a un nom, il a un visage. C’est Emmanuel Macron », a lancé la candidate d'extrême droite. Pour Marine Le Pen, Emmanuel Macron « c’est François Hollande qui veut rester et qui s’accroche au pouvoir comme une bernique ». « Eh bien ce candidat sortant, nous allons le sortir ! », a-t-elle promis.
Un discours prononcé devant la famille frontiste réunie au grand complet : Florian Philippot, Marion Maréchal-Le Pen, Louis Aliot, David Rachline, le maire de Béziers Robert Ménard, sans oublier le nouvel allié de Marine Le Pen, Nicolas Dupont-Aignan, qui a ouvert ce meeting par ces mots : « Nous avons rendez-vous avec la grande histoire de France ».
Le président de Debout la France a lancé à un public ravi : « Je n’aurais jamais pu me regarder dans le miroir de l’histoire de France s’il avait manqué une seule voix dimanche », a-t-il déclaré devant une salle qui a scandé son prénom à plusieurs reprises. Un premier discours et donc un meeting qui se déroule ici, devant plusieurs milliers de personnes dans ce grand hall du Parc des expositions de Villepinte, un hall qui n’a pas fait le plein, loin de là.
Les sympathisants et militants présents sont eux venus en car de toute la France. Un public qui se dit convaincu de la victoire de sa candidate dimanche prochain.
Le traditionnel rendez-vous du FN aux pieds de Jeanne d'Arc
En parallèlle, comme chaque année, place des Pyramides à Paris, à côté du jardin des Tuileries en plein cœur de la capitale, le père de la candidate Front national s’est recueilli devant la statue dorée de Jeanne d’Arc.
A propos de la présence de sa fille au second tour Jean-Marie Le Pen, 88 ans, veste rouge et béret noir, s’est attribué une partie de son succès. « Les petits ruisseaux font de grandes rivières », a-t-il déclaré, ne se disant pas vraiment bluffé par sa présence au second tour. Le contexte était selon lui plus favorable qu’en 2002, quand lui-même s’était qualifié au second de la présidentielle.
Jean-Marie Le Pen s’est exprimé devant une foule assez clairsemée : 300 à 400 personnes réunies pour l’écouter. Etaient présents notamment les durs de l’extrême droite comme le parti de la France de Carl Lang, Civitas, le mouvement catholique intégriste dont le président Alain Escada assure à RFI ne pas avoir voté pour Marine le Pen au premier tour. Son discours est « trop aseptisé » selon lui. Un avis partagé par plusieurs personnes présentes lors de ce traditionnel rassemblement.
La plupart assurent néanmoins qu'ils voteront pour elle au second tour, mais pas vraiment par adhésion. Plus pour éliminer Emmanuel Macron qualifié de « mondainiste » et de « gangster » par des militants d'extrême droite présents dans la foule.