Après cinq jours sans dire un mot, il fallait bien une vidéo d'une demi-heure pour clarifier sa position : « Il n'y a pas de doute sur mon vote. Je ne voterai pas Front national », déclare Jean-Luc Mélenchon.
« Il n’y a pas besoin d’être grand clerc pour arriver à deviner ce que je vais faire. Mais pourquoi je ne le dis pas ? Pour que vous puissiez rester regroupés », a-t-il déclaré à ses militants.
En refusant de donner une consigne de vote, tout en sous-entendant qu'il choisira celui qu'il appelle « le premier de la classe », Jean-Luc Mélenchon espère surtout ne pas perdre son électorat, dont la majorité devrait voter pour Emmanuel Macron, mais dont une partie est aussi tentée par l'abstention, le vote blanc ou le vote pour Marine Le Pen.
Car Jean-Luc Mélenchon se place dans la perspective des prochaines législatives dont il entend bien mener la bataille, se posant même en rassembleur. « Moi je tends la main à tous ceux qui veulent faire équipe commune avec nous dans la France Insoumise, parce que c’est le cadre », dit-il.
Un appel du pied aux socialistes qui ne veulent pas suivre Emmanuel Macron, aux écologistes ou encore aux communistes avec qui il est engagé dans des négociations difficiles. Estimant avoir la légitimité suffisante depuis dimanche, Jean-Luc Mélenchon se place au centre du jeu à gauche. « Je ne me retire pas de la vie politique », finit-il pas lâcher à celles et ceux qui en doutaient.