Présidentielle 2017: Macron, Le Pen et la question des travailleurs détachés

Parmi les thèmes économiques et sociaux qui opposent les deux candidats à l'Elysée, il y a la question des travailleurs détachés, une directive européenne de 1996 qui permet d'envoyer temporairement des salariés dans un autre pays européen mais en payant les cotisations sociales du pays d'origine. Il faut les interdire pour Marine Le Pen, les limiter selon Emmanuel Macron.

Pour Marine Le Pen, la directive européenne sur les travailleurs détachés crée « une priorité étrangère à l'emploi ». On compte environ 280 000 salariés détachés en France soit l'équivalent de 40 000 emplois à temps plein, ce qui, comparé aux 18 millions de salariés, est relativement peu.

Mais, pour Marine Le Pen, c'est encore beaucoup trop, car étant donné le niveau des cotisations sociales en France, ces salariés étrangers font une concurrence déloyale aux Français, plus coûteux. Plus encore, Marine Le Pen veut instaurer une taxe supplémentaire à l'embauche de travailleurs détachés.

Emmanuel Macron qui de son côté reconnaît certains abus, se prononce pour une limitation à un an de la durée du détachement. Les salariés détachés restent en moyenne quatre mois et demi en France, et le candidat d’En marche ! ne se fait pas faute de rappeler que près de 300 000 Français sont aussi des travailleurs détachés à l’étranger, invitant son adversaire du Front national à aller leur expliquer que du jour au lendemain, leur statut puisse être remis en question.

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