Présidentielle 2017: un score historique mais en demi-teinte pour Marine Le Pen

Marine Le Pen s'est qualifiée dimanche pour le second tour de l’élection présidentielle en réunissant 21,30% des voix, le score en pourcentage le plus élevé du Front national à une élection présidentielle. Malgré ce résultat record, la candidate FN n’est pas parvenue à décrocher la première place et aura fort à faire pour l’emporter face à Emmanuel Macron.

Quinze ans après son père, Marine Le Pen a réussi son pari. Elle est la deuxième candidate d’extrême droite à accéder au second tour d’une élection présidentielle dans l'histoire de la Ve République, après Jean-Marie Le Pen en 2002.

Dès l’annonce des résultats, depuis son QG d'Hénin-Beaumont, la présidente du Front national n’a pas hésité à se féliciter d’un « résultat historique ». En effet, le parti d’extrême droite a enregistré hier son plus haut score en pourcentage à une présidentielle avec 21,30 % des voix, contre 17,9% en 2012.

Avec 7,7 millions de voix, Marine Le Pen dépasse même le record historique de suffrages du Front national lors d’une élection, dépassant les 6,8 millions de voix réunies en 2015 lors du second tour des élections régionales de 2015.

Macron donné large vainqueur par les sondages

Si tous ces chiffres constituent évidemment une satisfaction pour le Front national, ce résultat ne marque pas la percée historique dont avait rêvé Marine Le Pen. En effet, la candidate d’extrême droite finit deuxième, alors que les sondages l’annonçaient en tête du premier tour depuis deux ans.

Enfin, une victoire face à Emmanuel Macron s’annonce extrêmement difficile. Car aussi sûr que les sondages la donnaient qualifiée pour le second tour, ils ont toujours vu Marine Le Pen nettement battue au second tour par l'ancien ministre de l'Economie. Dimanche soir, Harris Interactive et Ipsos Sopra Steria tablaient d’ailleurs sur 36% à 38% des voix pour Mme Le Pen, contre 64% ou 62% pour M. Macron.

Cependant, la patronne du FN reste positive. Elle répète depuis des mois « rêver » d'un affrontement avec le « mondialiste assumé » Emmanuel Macron, et compare ce second tour à un référendum entre « la mondialisation sauvage » qu'incarnerait son adversaire et la « grande alternance » qu'elle représenterait. Ce grand débat va maintenant avoir lieu.

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