Avec notre envoyée spéciale à Cayenne, Alice Pozycki
Principale avancée : le texte indique que l’Etat français prend acte des 2,1 milliards supplémentaires que réclamait le collectif « Pou Lagwiyanne dékolé » qui mène la mobilisation en Guyane depuis plus d'un mois.
La signature de l'accord est prévue à 19h heure de Paris - 14h sur place - après une dernière relecture prévue dans la matinée. Cette nuit de négociations marque donc la fin de plus d’un mois de mobilisation dans le département d'outre-mer.
A la veille du premier tour
Au terme des dix heures de négociation, une centaine de Guyanais faisait encore le pied de grue ce 21 avril devant la préfecture à Cayenne.
Au mégaphone, un membre du collectif qui pilote la contestation annonce que la signature n'aura pas lieu tout de suite. Un sentiment de frustration s'élève aussitôt de l'assemblée.
« C'est une petite déception parce qu'on pensait vraiment que ça allait être signé ce soir, explique ainsi une Guyanaise. Maintenant, on comprend vraiment que les esprits soient fatigués : il est vrai qu'il est plus raisonnable d'attendre demain, reprendre la lecture du document qui va préparer notre avenir ».
A la sortie de la préfecture, le collectif est applaudi. Davy Rimane, son porte-parole, est confiant. « Nous avons les documents pratiquement signés à l'heure où on vous parle, c'est en très bonne voie », déclare-t-il.
Cette signature intervient à une date qui n'est pas anodine. L'issue arrive en effet à la veille du scrutin présidentiel organisé ce samedi en Guyane.