L'arrestation de deux hommes soupçonnés d'avoir préparé un attentat contre un (ou plusieurs) candidat(s) à l'élection présidentielle française a mis en lumière le système de protection des personnalités politiques en France. Créée en 1984, l'Uclat centralise les renseignements émanant de tous les services chargés de la lutte contre le terrorisme.
A ce titre, c'est elle qui évalue la menace pesant sur chacun des candidats à l'élection présidentielle. Elle utilise, pour cela, une échelle allant de 1 à 4, 1 étant le plus élevé 4, le niveau le plus bas. Le Service de la Protection des Personnes qui dépend directement du ministre de l'Intérieur adapte le dispositif de sécurité. Le nombre de policiers et les mesures d'ordre public entourant les candidats sont revus en permanence.
6 policiers pour Fillon, 5 pour Macron
La semaine dernière, après l'interception d'une vidéo montrant un drapeau du groupe Etat islamique, un fusil mitrailleur et une photo de François Fillon, le candidat Les Républicains était ainsi passé en « Uclat 2 ». La photo des deux suspects arrêtés hier avait été transmise à l'équipe de l'ancien Premier ministre, mais également à celles de Marine Le Pen et Emmanuel Macron, respectivement Uclat 3 et Uclat 4.
François Fillon dispose actuellement de 6 policiers pour assurer sa sécurité. Marine Le Pen et Emmanuel Macron, de 5 fonctionnaires, Jean-Luc Mélenchon, 3. Philippe Poutou et Nathalie Arthaud ont refusé toute protection.