Il aura fallu près d’une décennie pour trouver un site dans Paris, se mettre d'accord autour d'un projet architectural pour finalement rendre hommage aux 616 militaires tombés en opérations extérieures en près de 50 ans.
Le Tchad, le Liban, la guerre du Golfe, les Balkans, et plus récemment l'Afghanistan, le Mali et la Centrafrique, les noms de ces soldats morts figureront désormais en lettre d'or sur un mur de marbre noir dans un coin du parc André Citroën dans le sud de Paris.
C'était un devoir d'honorer leur mémoire, selon François Hollande. « Avec ce monument, ce mémorial, c’est la nation tout entière qui pourra honorer sa dette à l’égard de ses filles et de ses fils morts pour la France, parce que je le devais à ceux et celles que j’avais envoyés au combat dans les opérations extérieures.»
Au centre du mémorial, une sculpture, à échelle humaine, évocation d'un camarade disparu porté par ses compagnons d'armes, six soldats en bronze et un cercueil absent, le vide laissé par ce Soldat mort pour la France et la douleur des familles dont se souvient particulièrement le chef des armées. « Ce sont des moments que l’on n’oublie pas et que je n’oublierai jamais, de voir le deuil, mais aussi de voir la dignité de ces familles. »
Le Jardin actuel doit être totalement réaménagé, et ce monument ne verra pas le jour avant la fin de l'année.