Ce fut un festival, un concours de petites phrases assassines entre les orateurs. Le candidat d'En Marche! a eu droit aux attaques les plus dures.
Petit florilège avec d'abord le sénateur François Baroin, possible futur Premier ministre de François Fillon. « Hollande l’a formé et déformé puisque que Macron c'est tout à la fois réciproquement et son contraire la duplicité, le renoncement, l’hésitation et l’imprécision, l’impréparation et l’improvisation. Au fond, la démission », lance-t-il.
Après la rime, la comparaison aquatique de Luc Chatel. « Vous avez aimé la synthèse molle de Hollande, vous adorerez l’eau tiède d'Emmanuel Macron », hurle le porte-parole du candidat.
Enfin, François Fillon a consacré une large partie de son long discours à tacler Emmanuel Macron. « Je ne suis pas une plante hors-sol, mise en pot dans les grandes écoles, accroché à un tuteur puis arrosé à l’ombre des palais de la République », ironise-t-il.
Le candidat aura eu quelques mots pour les autres adversaires comme Jean-Luc Mélenchon qui le menace dans les sondages. Mais François Fillon préfère viser Emmanuel Macron pour mobiliser son camp, l'utiliser comme un épouvantail pour ramener à lui les indécis.
Pour la première fois, Jean-Luc Mélenchon passe devant François Fillon dans les intentions de vote. Le candidat de la France insoumise gagne six points et est désormais crédité de 18%.
En attendant, le pari de la mobilisation est réussi. Il y avait les drapeaux, une immense salles remplie de militants, tous les poids lours de la droite sur scène. Sur son projet, François Fillon reste déterminé. « Cette bataille nous allons la gagner ! » La déception et la colère sur le terrain semblent dépassés à en croire les élus. Mais il faut que ça bouge dans les sondages, « c'est maintenant ou jamais », lâche un député.
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