Avec notre envoyé spécial à Kourou, Pierre Olivier
Beaucoup, beaucoup de monde à Kourou sous une chaleur écrasante aux portes de la base spatiale européenne. Difficile de donner un chiffre, mais en arrivant ce mardi matin, certaines voitures étaient garées sous le bas-côté de la route à plusieurs kilomètres du Centre spatial.
Les manifestants ont ensuite continué le chemin à pied avec des parapluies pour se protéger du soleil. L’ambiance était plutôt bon enfant.
Le cortège s'est arrêté aux grilles qui marquent l’entrée du Centre spatial. Les représentants des collectifs et les élus locaux ont alors demandé à être reçus par le directeur de la base de Kourou.
Pendant près d’une heure, autour d’une table, à l’intérieur du bâtiment technique, les leaders du mouvement ont expliqué à Didier Faivre, le directeur, qu’ils ne laisseraient pas la fusée Ariane décoller tant que Paris ou l’Europe n’auront pas débloqué les fonds qu’ils demandent pour l’avenir de la Guyane. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle cette mobilisation se tient aujourd’hui à Kourou.
Le directeur les a assurés qu’il allait passer immédiatement des coups de fil à Bruxelles et, en attendant une réponse, certains élus ont refusé de quitter la salle de réunion pendant que la foule continuait d’affluer devant les portes très sécurisées du Centre spatial. Certains se disaient même prêts à passer la nuit là en attendant le conseil de ministre de mercredi.