Cinquième homme de la campagne présidentielle il y a encore quelques semaines, Jean-Luc Mélenchon progresse dans les sondages. Après avoir dépassé Benoît Hamon, il talonne désormais François Fillon. Et cette dynamique semble lui donner des ailes. « Vous sentez bien les amis que la vague se lève », a-t-il lancé aux quelque 3 000 personnes présentes à son meeting ce dimanche à Châteauroux. « C’est comme le printemps, on ne le voit pas et tout à coup, tchiouf ! il y a des fleurs ».
Et si les 21 jours à venir avant le premier tour de l’élection présidentielle lui sont toujours aussi favorables, Jean-Luc Mélenchon promet : « S’il faut gouverner, nous saurons le faire », « dès le premier jour, il y aura l’équipe qu’il faut ». Malgré la verve qui le caractérise et un discours de près de deux heures, le candidat de 65 ans a néanmoins confié être « très fatigué ». Interrompu par un de ses sympathisants, il a lancé : « Ami, je te demande amicalement de te taire car, sinon, je perds le fil de ce que je dis. Je suis très fatigué ».
Dans l’un des départements les plus touchés par la désertification médicale, le candidat de la France insoumise a consacré une grande partie de son discours à la santé. S’indignant notamment du fait que près du tiers de la population française renonce à se soigner faute de moyens et qu’une partie du territoire soit privée de médecin généraliste, Jean-Luc Mélenchon a déploré un système de soins « en voie de dislocation ». « Nous sommes menacés d’un véritable krach sanitaire », a-t-il affirmé.
Bénéficiant d’une bonne dynamique impulsée par le débat télévisé du 20 mars, Jean-Luc Mélenchon aura l’occasion de confirmer dès celui de mardi auquel participeront cette fois les onze candidats à la présidentielle.
(Avec AFP)