Benoît Hamon a appelé ce 29 mars Jean-Luc Mélenchon et les communistes à « unir leurs forces aux siennes ». Le candidat socialiste à la présidentielle a par ailleurs fustigé le « jeu morbide » et la « vieille politique » de Manuel Valls.
Ce dernier a apporté son soutien à Emmanuel Macron quelques heures plus tôt. Lançant un appel solennel aux électeurs de gauche, Benoît Hamon leur a demandé de réagir, « de sanctionner ceux qui se prêtent à ce jeu morbide ».
« Il n'y a plus ni excuse ni prétexte, les inspirateurs, les porte-parole et les théoriciens des décisions qui ont fait tant de mal à la gauche, sur la déchéance de nationalité ou la loi travail, ont trouvé refuge chez Emmanuel Macron », a-t-il encore déclaré, sans jamais nommer son adversaire malheureux au 2e tour de la primaire organisée par le PS.
Après cette défection, Benoît Hamon a appelé la gauche à « se rassembler, maintenant ». « J'appelle désormais tous les électeurs, ceux qui sont engagés dans la lutte contre les injustices, j'appelle les sociaux-démocrates intimement attachés au progrès social et à la démocratie, mais aussi le Parti communiste, les communistes et Pierre Laurent, les Insoumis et Jean-Luc Mélenchon, à réunir leurs forces aux miennes », a-t-il poursuivi.
En cinquième position
Jean-Luc Mélenchon a de son côté rejeté la main tendue du candidat socialiste. « J'ai marché mon chemin, sans ne céder à rien, je ne vais pas commencer aujourd'hui ! », a lancé le candidat de La France insoumise lors d'un meeting réunissant selon son équipe environ 5 000 personnes aux Docks du Havre. « Maintenant, l'étape pour nous tous, c'est de rattraper Fillon et, une fois qu'on l'aura fait, de rattraper le suivant ! », a-t-il clamé.
« Puisque ce n'est de nouveau pas possible, puisqu'il préfère continuer, qu'il continue, je le regrette profondément », a réagi Benoît Hamon dans la foulée, déplorant qu'« une fois de plus un certain caractère l'empêche d'être plus utile à la gauche qu'il ne l'est en réalité ».
Benoît Hamon est donné actuellement en cinquième position du premier tour de la présidentielle par plusieurs sondages, derrière Marine Le Pen, Emmanuel Macron, François Fillon et Jean-Luc Mélenchon, à trois semaines du premier tour de l'élection présidentielle.
(Avec agences)