C’est ce qui s’appelle ménager la chèvre et le chou. Et en la matière, les centristes de l’UDI viennent une fois de plus de démontrer leur savoir-faire. Depuis la semaine dernière et l’annonce de la possible mise en examen de François Fillon, ils avaient suspendu leur soutien au candidat Les Républicains.
Le président du mouvement Jean-Christophe Lagarde en avait même appelé ouvertement à Alain Juppé. Et puis François Fillon s’est maintenu et Alain Juppé s’est effacé. Il a donc fallu composer. Le bureau exécutif accouche donc d’une motion dont il ressort qu’il prend acte « avec regret du renoncement » du maire de Bordeaux.
Néanmoins, l’UDI accepte l’accord électoral avec Les Républicains réservant plusieurs dizaines de circonscriptions gagnables au parti centriste. C’est probablement l’essentiel de ce texte. Mais une fois cette alliance acceptée, l’UDI affirme aussi attendre de voir quelles seront les initiatives de rassemblement annoncées par François Fillon dans sa direction.
L’instance réitère son soutien à son président, garant de l’unité du parti. Une unité mal en point. Car si comme le dit le président du groupe à l’Assemblée Philippe Vigier, une grande majorité de centristes approuvent l’alliance avec le parti Les Républicains, certains s’interrogent tout de même sur la possibilité de rejoindre Emmanuel Macron. Mais si celui-ci peut s’enorgueillir de bons sondages, il ne propose pas de circonscriptions.