Cette interview dans le Journal du dimanche est une surprise pour tout le monde ce matin. Le secret avait été bien gardé et Penelope Fillon prend bien soin de préciser que ce n'est pas son mari qui lui a demandé de parler.
Sur le fond de l'affaire, l'épouse du candidat assure avoir effectué des tâches très variées. Elle a transmis aux enquêteurs des courriers anotés, des mails échangés avec des collaborateurs de son mari mais si elle assure avoir trouvé des documents pour la période 2012/2013, elle en a peu pour la période antérieure à 2007 mais elle le demande : qui garde des documents aussi longtemps ?
Penelope Fillon explique que c'est sa foi en Dieu qui lui a permis de tenir face à cet immense scandale pendant lequel elle s'est sentie « traversée par la foudre ». Face à l'hystérie, elle s'est refermée dans ce qu'elle appelle sa « coquille galloise ».
Alors que circulent des rumeurs d'hospitalisation ou de séparation, elle insiste sur le fait qu'elle est là depuis 36 ans auprès de son mari et qu'elle le sera pour ce qui leur reste à vivre.
Son mari, seul à ses yeux en mesure d'être président. Etre capable d'endurer ce qu’il vit en ce moment est, selon elle, une preuve de son « courage remarquable ». D'ailleurs tous les jours elle lui dit d'aller jusqu'au bout. Mais comme toujours, c'est lui qui décidera.
Rendez-vous au Trocadero
Penelope Fillon fait donc partie des 29% de Français favorables au maintien de la candidature de son mari, selon un sondage Ifop pour le JDD toujours. Sept Français sur 10 en effet ne souhaitent pas qu'il continue sa campagne.
Pourtant François Fillon a montré sa détermination ces derniers jours et samedi encore, devant 1500 personnes à Aubervilliers, où il a appelé ses troupes à ne pas abdiquer. Et il donne rendez-vous à ses soutiens ce dimanche après-midi, place du Trocadéro à Paris. Le candidat de la droite mise sur un grand rassemblement pour faire taire ceux qui, dans son parti, doutent de plus en plus de sa candidature.
Une réunion du comité politique du parti Les Républicains doit d'ailleurs se tenir lundi 6 mars pour évaluer la situation. Et sur le plan judiciaire, l'enquête se poursuit. Après l'appartement parisien jeudi, le manoir familial dans la Sarthe, dans l'ouest de la France, a été perquisitionné vendredi.