« Un signal clair qui montre la volonté de sortir de l'impasse dans laquelle se trouve le processus de paix. » C'est par ces mots que Mahmoud Abbas, le président de l'Autorité palestinienne, a salué la lettre ouverte des parlementaires français demandant à François Hollande de reconnaître l'Etat de Palestine.
Cet appel est quelque peu inespéré pour les Palestiniens, qui tentent de défendre par tous les moyens la solution à deux Etats. En effet, les temps ont changé depuis l'investiture de Donald Trump et la prise de distance du président américain avec ce principe diplomatique de référence lors de sa rencontre avec Benyamin Netanyahu il y a 10 jours.
Pour les Palestiniens, la reconnaissance par la France est la dernière chance de sauver in extremis la création d'un Etat palestinien aux côtés d'Israël. Et ils espèrent secrètement que François Hollande fasse preuve d'un dernier tour de force avant de quitter l'Elysée en mai prochain. « La France ne peut prôner dans ses expressions officielles la solution à deux États et n'en reconnaître qu'un seul », font-ils remarquer.