Requinquée par l’intervention de François Fillon lundi 6 février, sa garde rapprochée est montée au créneau mercredi pour appeler à la mobilisation. « Le temps n’est plus au doute, ni aux pleureuses [...] Nous sommes les fantassins de François Fillon. Nous devons aller sur le terrain. Nous devons expliquer. Nous devons restaurer l’image de notre candidat si c’est nécessaire. Et surtout expliquer que son action et son programme sont tout entier tournés vers le redressement de la France », a affirmé la député Annie Genevard.
Dans les couloirs de l’Assemblée, l’ambiance n’est pourtant pas franchement à la mobilisation, ni à l’unité derrière l’ancien Premier ministre. Certains élus UDIstes s’interrogent, des députés de droite rasent les murs. « Ça se dégrade », confirme au micro un élu des Républicains, en évoquant le climat qui règne au sein du groupe LR.
« On se sent pris au piège »
Une de ses collègues, les larmes aux yeux, laisse éclater sa colère : « C’est un suicide collectif. On est inaudibles sur le programme. Moi je suis dégoûtée, écœurée. On se sent pris au piège ». Et cette députée LR d’ajouter en évoquant la défense de François Fillon : « De dire que c’est le système, mais non. Moi, je n’ai pas fait ça avec son mari », s’énerve-t-elle.
Bref, malgré les explications de François Fillon, le malaise est toujours là, bien palpable. Le prochain sondage va être étudié à la loupe par tous ces députés. Des élus qui pour certains n’ont pas encore totalement écarté l’idée d’avoir recours à un plan B.