Avec notre correspondant à Marseille, Stéphane Burgatt
Sur un Vieux Port quasi désert, ils sont une soixantaine tout au plus – militants ou simples passants – à prêter l’oreille à l’échange improvisé du candidat Montebourg, lancé sur le Made in France. « Qu’est-ce que font aujourd’hui les Français ? Ils votent avec leur carte bleue, ils veulent savoir ce qu’il y a derrière les marques. Il y a dans le consommateur un citoyen qui se réveille. Et qu’est-ce que le Made in France ? C’est la prise du pouvoir de ce citoyen-là », affirme Arnaud Montebourg, micro à la main.
Face à lui, beaucoup sont indécis sur leur intention de vote. Et le concept du fabriqué et consommé français ne suscite pas toujours l'adhésion. « Produire français, oui, mais qui va l’acheter ? Pas moi en tout cas. Je ne sais pas si vous, personnellement, avez les moyens de vous acheter un jean à 80 euros. Moi, j’ai une jeune fille de 24 ans qui est revenue vivre à la maison. Je n'ai pas les moyens, raconte une femme. Pour moi, son programme, il est utopique. C’est un doux rêveur ! »
Service public, déserts médicaux, réindustrialisation ou encore problématiques écologiques, pendant une bonne heure de discours et de questions/réponses, Arnaud Montebourg aborde tous les sujets. Pour finalement rendre le micro, avec la satisfaction d’une expérience « sans filtre et sans filet ».