Déjeuner Fillon-Sarkozy pour détendre l’ambiance en cuisine

François Fillon et Nicolas Sarkozy déjeunaient ensemble ce vendredi à Paris, leur premier tête-à-tête depuis la victoire de l’ancien Premier ministre à la Primaire de la droite et du centre, fin novembre. Au menu : les tensions au sein du parti LR et les investitures pour les législatives de la mi-juin.

Ils ne s’étaient pas vus depuis les débats de la primaire. François Fillon et Nicolas Sarkozy déjeunaient ensemble aujourd’hui vendredi dans les bureaux de l'ancien président de la République. Les deux anciens rivaux voulaient tenter d’apaiser l’amertume qui touche plusieurs sarkozystes, déçus de ne pas avoir plus de place autour du candidat pour la présidentielle.

François Fillon l’a assuré : son tête-à-tête avec Nicolas Sarkozy avait été décidé pendant les fêtes, donc sans lien avec les critiques de plusieurs anciens soutiens de l’ex-président. Mais le rendez-vous d'aujourd'hui tombait bien. Cette semaine, Laurent Wauquiez et Brice Hortefeux ont attaqué le programme du candidat à la présidentielle. Et c'est Christian Estrosi qui a été le plus direct mercredi soir, le 11 janvier, à Nice.

Christian Estrosi, le principal « frondeur »

Sous les yeux de François Fillon en meeting dans sa ville, le maire de Nice s’est permis de le mettre en garde : « Le mot « social » n’est pas une grossièreté. En laisser le monopole à d’autres, cela serait courir à notre perte et accepter l’idée que nous défendons des intérêts privilégiés, et donc par nature, minoritaires ». Voilà pour le discours officiel.

Officieusement, les sarkozystes s'estiment mis à l'écart de la nouvelle équipe de campagne. Ils se retrouvent surtout orphelins. En accusant François Fillon d’oublier les classes populaires, ils tentent aussi de récupérer l’héritage de l’ancien chef de l’Etat, Nicolas Sarkozy. Dès hier, François Fillon les a remis à leur place : « Chacun pense ce qu’il veut. Moi, je trace ma route. C’est moi qui suis candidat à l’élection présidentielle ».

Le candidat LR ne s'inquiète pas de cette grogne. En petit comité, il confie que « ce n'est pas son problème », que ça « n'intéresse pas les Français ». Pas question de céder à la pression de mauvais perdants. Il aura fait passer le message ce midi à Nicolas Sarkozy. On rappelle que c’est demain, samedi 14 janvier, que le Conseil national du parti validera en partie les investitures pour les prochaines législatives.
 

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