Les associations en ont assez. Assez d'entendre dire que les bénéficiaires du RSA sont des fraudeurs, que les chômeurs ne veulent pas travailler ou que les étrangers volent le travail des français.
Selon Christophe Robert, le délégué général de la fondation Abbé-Pierre, ces idées reçues sont aussi entretenues par les candidats à la présidentielle : « Nous avons trop vu ces derniers mois un certain nombre de responsables politiques relayant des fausses vérités. Un certain nombre de personnes pensent ça dans la société, on le sait. Mais nous voyons autre chose au quotidien et nous ne supportons pas que les responsables politiques puissent s’appuyer sur ces fausses idées pour s’exempter finalement de faire une politique de lutte contre l’exclusion, de lutte contre les inégalités, de lutte contre la pauvreté. »
Sortir des idées reçues
Déconstruire les idées reçues, c'est aussi pour ces associations une manière de mieux faire passer leurs propositions. « Si nous arrivons à faire comprendre que le RSA au niveau où il est aujourd’hui ne permet pas une vie digne, parce que les Français pensent qu’avec le RSA on arrive à survivre, c’est faux ! L’idée reçue, c’est le RSA est suffisant, nous combattons cette idée pour permettre de faire passer la proposition qu’il faut augmenter le RSA », explique François Soulage est le président du Collectif Alerte.
La France compte aujourd'hui un million de pauvres de plus qu'il y a dix ans. Alors pour les associations il y a urgence, et elles assurent qu'elles ne laisseront rien passer aux candidats.
A (re)lire → La pauvreté progresse en France, selon un rapport du Secours catholique