Grève à la Tour Eiffel: des touristes résignés au pied de la «dame de fer»

Voilà cinq jours que la Tour Eiffel était fermée aux visiteurs. En cause, une grève du personnel, qui dénonce un manque de dialogue social avec la direction du lieu. RFI est allée rencontrer les touristes désemparés sous le célèbre monument parisien, qui a néanmoins rouvert ses portes au public ce dimanche à la mi-journée.

Perche à selfie en main, ils sont venus du monde entier pour visiter le plus célèbre monument de Paris. Mais ils ont dû rester aux pieds de la Tour Eiffel.

Eloïse est venue de Normandie avec ses parents, et elle est déçue. Heureusement, la direction du monument a prévu un cadeau de consolation, comme l’explique sa maman : « Ils offrent en dédommagement une petite Tour Eiffel miniature aux petits enfants. Ils auront un souvenir. »

Dans la cohue, Chan Kim, venu de Corée du Sud, essaie de se prendre en photo avec la Tour Eiffel. Après tout, elle est aussi jolie vue de l’extérieur : « Je croyais qu’elle était plus petite, mais elle est belle et grande ». Et puis heureusement qu’à Paris, il y a pleins d’autres choses à voir. Au programme : « On va manger, et probablement aller au cinéma. »

Les touristes sont toujours aussi nombreux car ils n'étaient pas au courant de la grève. Pas de conséquences donc pour les boutiques du coin, comme nous l’explique cet employé d’une société de bus touristiques : « Sur la fréquentation, non, cela n’a pas un très gros effet. Beaucoup de nos clients d’ailleurs descendent et nous demandent si c’est ouvert ou fermé. On est obligés de leur donner la mauvaise nouvelle. »

Dialogue en panne

Les grévistes n'avaient pas de revendications salariales précises. Ils dénoncent en revanche « l'infécondité du dialogue social avec [leur] direction et l'absence délibérée de transparence sur les décisions stratégiques » à venir.

La grève devrait coûter cher à la société d’exploitation de la Tour Eiffel. En cette période-clé des vacances de Noël, le monument accueille en moyenne 20 000 visiteurs par jour.

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