Primaire de la gauche: sept candidats sur la ligne de départ

Ce sont donc sept candidats, quatre socialistes et trois membres d'autres partis, qui s'affronteront à la primaire initiée par le PS pour la présidentielle de 2017, a annoncé ce samedi 17 décembre la Haute autorité des primaires citoyennes. A cette occasion, le Parti socialiste table sur une participation allant, les 22 et 29 janvier, de 1,5 à 2 millions de personnes.

Avec notre envoyée spéciale à la Mutualité, Valérie Gas

C’est aujourd’hui à la Mutualité (Paris) que s’était réuni le Parti socialiste. Et il n’y a pas eu vraiment de surprise : sept candidats ont été retenus. Il s’agit du socialiste Benoît Hamon, d’Arnaud Montebourg, de Vincent Peillon, de Manuel Valls et puis aussi de trois candidats non socialistes, deux écologistes, Jean-Luc Bennahmias et François de Rugy, et de la radicale Sylvia Pinel.

En revanche, deux candidats socialistes ont été recalés : Gérard Filoche et Fabien Verdier, qui avait déposé sa candidature au dernier moment ; le premier, faute de parrainages suffisants, selon le président de la Haute autorité, Thomas Clay.

Règles précises

Il y a en effet des règles précises pour les candidats issus du PS qui devaient réunir un certain nombre de signatures, soit de parlementaires, soit de maires, soit de membres du Conseil national du PS.

Gérard Filoche et Fabien Verdier ont immédiatement montré leur mécontentement. Ils ont contesté devant la presse cette décision et ils se sont plaints avec une certaine virulence d’être désavantagés par rapport aux candidats non socialistes qui n’avaient pas besoin, eux, de parrainages pour participer à la primaire. Ils ont ainsi mis en cause l’existence même de cette fameuse « belle alliance populaire », lancée par Jean-Christophe Cambadélis pour justifier une primaire élargie, au-delà du PS, mais sans Jean-Luc Mélenchon et Emmanuel Macron qui, eux, ont refusé de concourir.

Gérard Filoche compte déposer un recours : « Je vous signal qu'il y a un précédent : Jeremy Corbyn, en Grande-Bretagne, n'avait pas ses parrainages. Il a fait un recours, il a été accepté, et il a gagné la primaire après. »

Sans sérénité

Christophe Borgel, le président du comité d'organisation, ne l'entend pas de cette oreille : « On ne peut pas accepter un processus collectif avec des règles et quand les règles ne vous conviennent pas, refuser de les respecter. »

On le voit, la primaire citoyenne de la gauche est lancée, mais pas tout à fait dans la sérénité espérée. Trois débats télévisés sont prévus en janvier, avant le premier tour du 22 janvier. Il y aura ensuite un second débat entre les deux finalistes, avant le 29 janvier. Ils seront sûrement déterminants pour la mobilisation dans une campagne éclair de quelques semaine seulement.

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