La plupart d'entre eux veulent aller au Royaume-Uni, mais plus aucune demande de transfert ne sera traitée à Calais, peut-on lire sur le papier qui a été distribué à ces adolescents pour préparer leur départ. Ces mineurs veulent aller en Angleterre, l'Etat doit donc les convaincre que quitter Calais ne signifie pas renoncer à leur rêve d'exil.
Voilà pourquoi des membres du Home Office britannique, l'équivalent du ministère de l'Intérieur français, accompagnent les adolescents dans les bus. Une fois arrivés dans les 60 centres d'accueil, ces mêmes agents britanniques vont participer à l'étude des dossiers des mineurs, pour repérer ceux qui peuvent bénéficier d'un regroupement familial et les plus vulnérables.
Les mineurs qui ne rentrent ni dans une case ni dans l'autre risquent donc d'être recalés. La France a promis qu'ils seraient pris en charge par l'aide sociale à l'enfance, mais vont-ils accepter de renoncer à leur rêve ? Rien n'est moins sûr, car la semaine dernière des mineurs ont déjà été transférés vers des centres situés dans deux départements français et il n'aura suffi que de quelques jours pour que la moitié d'entre eux ne se volatilise.
→ A (RE)LIRE : France ou Royaume-Uni: le sort des derniers mineurs de Calais en question