A la préfecture d'Ile-de-France, on aime citer cet exemple d'un sans-abri qui refusait systématiquement monter dans les bus de l'aide d'urgence les nuits de grand froid. Un jour, un travailleur social lui a donné la clé d'une chambre qui lui était réservée dans un foyer à Paris. Libre à lui d'y aller ou de ne pas y aller.
Pendant un mois cet homme, qui refusait toue protection, a continué à hurler contre les services de l'Etat. Mais face aux jeunes du quartier, il sortait sa clé de la poche pour leur dire qu'il avait un chez lui. Quinze jours après, il passait sa première nuit au chaud pour réapprendre à vivre avec les autres.
Ce sont des histoires comme celles-ci que le préfet d'Ile de France aime raconter pour justifier ses 37 millions d'euros supplémentaires destinés à l'hébergement d'urgence cet hiver.
« C’est la volonté réaffirmée absolue de profiter du temps où ces gens sont en centre d’hébergement pour travailler avec eux socialement pour qu’à la fin, on ait quasiment 100% des gens qui ne retournent pas à la rue. Deuxième effort réaffirmé : des maraudes lus incisives, où on va chercher des gens sur les bords d’autoroute, on va les chercher en vrai. »
Les quelque 2800 places réservées aux sans-abris ouvriront à partir du 1er novembre à Paris. Et, c'est à préciser, le budget d'accueil des sans domiciles fixes n'a rien à voir avec celui de l'accueil des migrants, eux aussi parfois à la rue, à Paris et dans sa région.